Samedi 17 février a eu lieu la signature de la charte « Ciéuta mistralenco », entre la ville d’Entraigues et le Félibrige, confirmant l’attachement de la commune à ses racines provençales empreintes d’une histoire millénaire et véritable trésor culturel et patrimonial.
A cette occasion, la commune a procédé à la dénomination du parking situé à côté de la Salle des fêtes en place Henriette Dibon, dite Farfantello (voir plus bas).


Le label des « Ciéuta Mistralenco » a été prévu par le Félibrige pour distinguer les villes provençales qui protègent, promeuvent et intègrent au quotidien cette âme, cette langue et cette culture provençale, à l’image de notre cité.
Le Maire, entouré des élus, du Capoulié du Félibrige et des Félibres, a souligné qu' »à Entraigues, nous sommes de fervents défenseurs de cette culture avec de nombreuses actions menées de concert avec l’association Lou Fougau » (parmi elles les feux de la Saint-Jean, les conférences…)

Qui était Henriette Dibon ?

Henriette Dibon (Enrieto Dibon), née le 9 août 1902 à Avignon et décédée en septembre 1989, était une écrivaine et poétesse provençale, une des fondatrices du Riban de Prouvènço. Elle écrivait sous le pseudonyme Farfantello.
Elle exerça les professions d’enseignante, journaliste, secrétaire-archiviste au Palais du Roure et se passionna, dès sa vingtième année, pour la Camargue et les lettres provençales. En littérature Farfantello, elle publia d’abord trois recueils de poèmes : en 1925 « Li Mirage » (Les Mirages), en 1931 « Lou rebat d’un sounge » (Le reflet d’un songe) et en 1934, avec préface de Joseph d’Arbaud, « Li Lambrusco » (Les Lambrusques). Ils furent suivis, bien plus tard, en 1973, par « Lou Radèu » (Le Radeau), avec préface de Louis Brauquier, puis en 1988 par « Camargo » (Camargue).
On lui doit aussi un ensemble de poèmes français intitulé « Les grands compagnons », une biographie de « Folco de Baroncelli » (1982), le volume « La pouso-raco » (1985) qui associe nouvelles et souvenirs en provençal, et les écrits autobiographiques, en français, de « La rentrée des classes » (1987).
Le « récit » en prose Ratis – nom antique des Saintes-Maries-de-la-Mer – constitue indéniablement son chef-d’oeuvre, et l’un des textes majeurs de la littérature provençale moderne. Son oeuvre est influencée par de nombreux auteurs tant provençaux que français. Elle est décédée le 9 septembre 1989 à Avignon.
Elle reçue les distinctions suivantes :

  • Prix de poésie provençale de la ville d’Avignon en 1921
  • Prix Mistral en 1952 pour Ratis
  • Grand prix de poésie provençale en 1952 pour l’ensemble de son oeuvre
  • Prix Valentine de Wolmar en 1967 pour Ratis
  • Prix Amic de soutien à la création littéraire 1974 pour Le Radeau
  • Prix Broquette-Gonin de littérature 1982 pour Le marquis de Baroncelli
  • Prix de l’Académie française en 1967, 1974 et 1982