En ce mois d’octobre, la campagne nationale Octobre Rose milite pour le dépistage du cancer du sein. Comme chaque année, Entraigues fait le choix de s’y associer pour ouvrir le dialogue autour de cette maladie et pour sensibiliser au dépistage. Nous avons rencontré Anne-Marie PIGNOT, infirmière à la retraite et secrétaire de l’Association Actions en Santé Entraigues et Télémédecine (ASET).
Quel est le rôle de l’association ?
L’association a pour but de proposer et d’organiser sur la commune des projets sur des thématiques de santé. Ces grands thèmes sont généralement dictés par l’Assurance Maladie. Nous sommes huit bénévoles qui agissons surtout pour faire de la prévention. L’an passé, nous avions notamment programmé le thème de l’obésité chez l’enfant, ou encore Octobre Rose qui est réitéré cette année.
Pourquoi l’association se mobilise-t-elle pour cette cause ?
Le dépistage du cancer du sein est une grande cause de santé publique. Encore trop peu de cancers sont dépistés, et il y plusieurs raisons à cela. La première est que de nombreuses femmes rencontrent des difficultés pour trouver un rendez-vous chez un gynécologue. La seconde est la peur de la mammographie. Je connais des femmes qui préfèrent ne pas savoir si elles sont malades, ce qui est dommage au vu des progrès que fait la médecine en matière de chimiothérapie et de radiothérapie. Il y a tout de même de moins en moins de décès liés au cancer du sein, et cela grâce à un dépistage précoce qui permet de limiter drastiquement les risques.
L’association souhaite également apporter des solutions pour aider les femmes à mieux récupérer après les traitements, et cela par le biais notamment du sport et de la diététique. C’est pour cela que nous organisons des conférences qui traitent de ce sujet.
En quoi consiste le dépistage ?
La mammographie est une radiographie des deux seins, réalisée sous compression douce, qui ne dure qu’une quinzaine de minutes. Le radiologue pratique au minimum 2 clichés par sein, puis un examen clinique : une palpation de la poitrine pour repérer certaines anomalies, parfois non détectables à la mammographie. Dès la fin des examens, le médecin radiologue donne à la patiente les premiers résultats. Si la première interprétation ne relève aucune anomalie, elle sera vérifiée systématiquement par une seconde lecture, gage de fiabilité. Les cliches sont ensuite restitués à la patiente sous 15 jours. En cas de doute sur une anomalie, des examens complémentaires immédiats sont alors proposés (agrandissement, échographie…).
Rappelons que la mammographie et l’examen clinique sont pris en charge à 100% par votre Caisse d’assurance maladie, sans avance de frais.