Le diptère venu d’Asie poursuit sa colonisation dans l’hexagone. C’est dans notre région que l’on observe la plus forte densité et notre commune n’est pas épargnée…
Il avance encore vers l’intérieur des terres. Un colon de quelques millimètres, fléau silencieux, en pyjama rayé. Aedes albopictus, alias moustique-tigre, a débarqué par bateau en provenance d’Asie en 2004 dans les Alpes-Maritimes. Il a depuis colonisé 71 départements français dont le Vaucluse.
Malgré sa taille et son rayon de vol assez minable (250 mètres), le moustique tigre présente une capacité d’adaptation hors du commun.
Il faut dire que sa capacité de reproduction est remarquable : un seul accouplement en plein vol suffit à la femelle lors de son petit mois de vie. Elle peut pondre 7 à 8 fois avec une moyenne de 100 œufs à chaque fois.
En revanche, elle n’a besoin que d’un repas sanguin tous les 4 jours en moyenne pour la maturité des œufs.
Des œufs dotés d’une capacité de « dormance » : à l’automne, avec la baisse de la lumière, les fonctions physiologiques se mettent au repos pour leur permettre de résister aux températures hivernales et maintenir des populations jusqu’au printemps suivant.
Désormais considéré comme l’une des 10 espèces les plus invasives au monde, le moustique tigre est devenu une véritable nuisance dans notre région.
VRAI OU FAUX ?
Le moustique tigre meurt après nous avoir piqué ?
FAUX !
La femelle moustique tigre va piquer plusieurs fois (4 à 5 fois) au cours des 4 à 8 semaines de sa vie. C’est ainsi qu’elle peut transmettre un virus par exemple, si elle a
piqué au préalable une personne malade.
Le moustique tigre se multiplie dans la mare de mon voisin ?
FAUX !
Le moustique tigre pond ses œufs sur une surface sèche, majoritairement dans des coupelles de pot de fleurs, des fûts d’eau, des bouches d’égout…
Une mare est un milieu riche en prédateurs qui se nourrissent des larves et des adultes de moustiques. Elle va donc contribuer à limiter efficacement leur présence…
Les moustiques tigres disparaissent en hiver ?
VRAI ET FAUX
Ils disparaissent sous leur forme adulte, mais ils sont toujours présents sous forme d’œufs qui attendent des conditions favorables (température et luminosité) du printemps, pour éclore après submersion.